La potion magique du Parc Astérix pour la gestion de ses déchets

Accueillant plus de 2,8 millions de visiteurs par an, le Parc Astérix a fêté en 2024 ses 35 ans. Situé à Plailly (Oise), dans un environnement forestier naturel, proche de zones Natura 2000, le parc d’attractions gaulois conjugue accueil du public et développement durable ambitieux. 

Chiffres clés 2023 | Le Parc Astérix

La politique environnementale du Parc Astérix se concentre sur quatre objectifs majeurs à horizon 2030 : 

• neutralité carbone, à commencer par la réduction des émissions directes, 
• réduction des déchets et économie circulaire,
• gestion durable de la ressource en eau et des approvisionnements,
• zéro perte nette de biodiversité.

En matière de gestion des déchets, l’ambition est de trier, réutiliser, recycler et valoriser tout ce qui peut l’être pour tendre vers le zéro déchet résiduel. Il s’agit également d’associer les visiteurs au tri des déchets avec des solutions ludiques facilitant les gestes responsables. Un beau challenge à relever !

S’ajoute à cette attention portée au tri, la nécessaire discrétion de la collecte des déchets dans ce site ouvert 218 jours par an, caractérisé par une fréquentation soumise à fortes variations.

Dans le parc d’attractions, autant de flux de déchets que dans une ville

La diversité de déchets générés par le Parc Astérix est comparable à celle d’une petite ville. Aux déchets issus de l’exploitation et de la maintenance du parc - triés par le personnel -, s’ajoutent ceux des visiteurs. Soit au total, une vingtaine de flux différents à valoriser. Le parc caractérise ses déchets et réfléchit avec Veolia aux meilleurs moyens de faciliter leur tri, de les collecter puis de les valoriser. Les équipes s’appliquent à identifier chaque source et à déployer les solutions les plus adaptées.
En 2023, Veolia a collecté un total de 1 438 tonnes de déchets sur l’ensemble du parc. 

Chiffres clés 2023 | Flux des déchets valorisés du Parc Astérix

Valorisation des biodéchets et fin des emballages plastiques dans les 35 points de restauration du parc

Les lieux de restauration font partie des points qui génèrent le plus de déchets. Cela fait plusieurs années que le Parc Astérix trie les biodéchets issus de ses 35 lieux de restauration. Une partie de ces déchets alimentaires est triée par les employés du parc, notamment la nourriture sous-vide dont la date limite de consommation (DLC) est dépassée. Celle-ci est collectée par Veolia qui la déconditionne de l’emballage d’origine sur sa plateforme locale de traitement des biodéchets à Boves (80), afin de valoriser séparément les contenants et les biodéchets.

Après avoir fini leur cuissot de sanglier, les visiteurs sont également invités à trier leurs restes alimentaires sur les tables de tri installées dans les restaurants : biodéchets, restes liquides, emballages et autres déchets. Quatorze points de collecte des biodéchets sont à disposition des lieux de restauration et collectés hebdomadairement par Veolia qui assure leur valorisation en compost et en énergie verte.

A noter également que la plupart des emballages plastiques ont été supprimés sur les points de restauration, et que le papier ou le carton est privilégié pour le jetable. Là où a été déployée la vaisselle réutilisable, le gain est estimé à 20 tonnes d’emballages évités (dont 7 tonnes de PET avec la mise en place de fontaines sur les fastfoods).

Porcelaine, mégots, roues d’attractions… Explorer toujours plus de nouvelles filières de valorisation

Pour faire face à la diversité de ses déchets, le Parc Astérix est en recherche constante de nouvelles filières de valorisation. Son objectif ? Réduire toujours plus la part de ses déchets résiduels. 
Après la porcelaine des restaurants, désormais déposée dans les bennes à gravats, le parc s’attaque aux mégots de cigarettes. Grâce à la solution de valorisation mise au point par la startup Tchao Mégot, située à seulement vingt kilomètres du parc, la fibre d’acétate de cellulose des filtres de cigarettes, dépolluée, devient une matière première isolante utilisable dans le bâtiment ou le textile.
Et quand la filière n’existe pas, ou n’est pas encore identifiée, le parc se donne une chance de valoriser ultérieurement ces déchets en les entreposant. C’est ainsi le cas des roues de certaines attractions, roues constituées de caoutchouc et de ferraille, qui attendent une solution de réemploi ou de valorisation.

Les employés sensibilisés, les visiteurs invités au tri des déchets recyclables

Considérés comme acteurs à part entière dans la gestion et la valorisation des déchets, les salariés reçoivent un livret d’accueil dans lequel sont expliquées les consignes de tri et les bonnes pratiques. En haute saison, le nombre de salariés présents sur le site est multiplié par quatre. En juin 2024, Veolia a animé un stand lors d’une journée dédiée à la sensibilisation des salariés au tri et à la gestion des déchets au quotidien.

Chaque employé est invité à accompagner et sensibiliser les visiteurs au tri des déchets. En 2023, la nouvelle zone d’attractions Toutatis a été équipée de poubelles de tri sélectif. Les visiteurs sont incités à utiliser les poubelles intégrées à la charte paysagère du parc, signalées par des stickers colorés. L’objectif est d’étendre le dispositif à l’ensemble du Parc. En 2024, c’est la nouvelle zone Egypte qui s’est vu attribuée des poubelles de tri.

Le regroupement des déchets dans une discrète zone centrale

Située à l’abri des regards des visiteurs, dans les arrières techniques du parc, la zone déchets permet aux salariés de trier et déposer une vingtaine de catégories de déchets. Veolia ainsi que d’autres prestataires viennent y collecter une partie des flux de déchets dans le but de les valoriser. Ceux qui ne nécessitent pas de collecte fréquente sont stockés afin d’optimiser le transport vers le site de valorisation : par exemple le carton (le site est équipé d’un compacteur) et le bois dont la benne est renouvelée par Veolia sur demande.

Des fréquences de collecte et des volumes de valorisation des déchets flexibles 

L’un des enjeux majeurs dans la gestion des déchets du Parc Astérix réside dans la gestion de la variabilité de fréquentation du parc – et donc du volume des déchets – d’un jour à l’autre, d’une semaine à l’autre, et aussi d’une saison à l’autre. Il faut alors anticiper ces variations et adapter la gestion des déchets sans la désorganiser. C’est un véritable travail d’optimisation et de coordination mené d’une main de maître par le service Environnement Exploitation. 
De son côté, Veolia intervient sur plusieurs points de collecte de déchets résiduels en dehors des horaires d’ouverture du parc, en veillant à ne gêner ni les employés chargés de la maintenance du parc, ni les visiteurs qui logent dans les hôtels. Ainsi, les colonnes de collecte du verre ont été remplacées par des bennes basculantes que les équipes du parc viennent vider dans une benne située dans les arrières que Veolia peut enlever plus facilement.