Bonne pratique – Avec des audits hebdomadaires « ordre et propreté », l’usine de régénération des huiles usagées se donne les moyens d’un tri à la source irréprochable. Et via l’espace client Veolia, elle pilote elle-même ses rotations de bennes.
Née du partenariat de SARP Industries, filiale de Veolia spécialisée dans le traitement et la valorisation des déchets dangereux et de TOTALEnergie Lubrifiants, Osilub développe un modèle d’économie circulaire dédié au re-raffinage des huiles usagées (minérales, synthétiques, lubrifiantes, industrielles…). Après traitement exclusif, ses huiles de base et autres produits pétroliers régénérés (gasoil et résidu bitumineux) retrouvent des utilisations identiques à celles de produits neufs.
Installée sur un site de six hectares sur la commune de Gonfreville-l’Orcher, à proximité du Havre (Seine-Maritime), l’entreprise se veut exemplaire en matière de tri à la source des déchets. Son activité engendre la génération de plus de 10 flux distincts de déchets, autant de rotations de bennes et autres contenants à optimiser. En l’occurrence, l’espace client Veolia, qui permet de commander en ligne les enlèvements de bennes, constitue un avantage apprécié des équipes en charge de la gestion des déchets.
Plus de 10 flux de déchets séparés et valorisés
D’une capacité de traitement de 120 000 tonnes/an d’huiles usagées, Osilub génère une trentaine de tonnes de déchets par an, tous types de déchets confondus.
Au-delà du tri des 5 flux de déchets (bois, cartons, ferrailles, plastiques et verres), l’entreprise sépare 5 à 6 flux supplémentaires de déchets spéciaux en mélange (emballages souillés par des déchets dangereux, déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), aérosols...).
Les déchets résiduels résultant de ce tri à la source représentent 7,8 % du total (chiffres 2021).
Une organisation du tri à la source très réfléchie
C’est en 2020 qu’Osilub a fait évoluer l’organisation du tri des déchets pour élargir le nombre de flux triés et pour faciliter leur collecte au plus près de leur production. « Nous avons mené un travail de réflexion avec Veolia pour évaluer les volumes, adapter les contenants, mettre en place la signalétique de tri… », explique Maggy Dubos, responsable QSSE (qualité, santé-sécurité et environnement). « Puis, nous avons débuté par la sensibilisation des équipes avec la diffusion du guide du tri à la source des 5 flux. Nous continuons de nous référer à ce guide dès que nous relevons une erreur de tri. »
Le site industriel d’Osilub compte 3 zones dédiées au tri, équipées de contenants adaptés aux différents flux de déchets. Des aménagements sont trouvés afin de limiter le nombre de bennes et de contenants : les cartons et les plastiques sont, par exemple, déposés dans une même benne. « Les gestes de tri ont rapidement été adoptés par les équipes même si nous avons encore des efforts à fournir comme mieux plier les cartons pour mieux remplir la benne », reconnaît Maggy Dubos.
Le contrôle hebdomadaire des bacs et des bennes
Une fois par semaine, les bacs et les bennes sont audités par les managers accompagnés des équipes opérationnelles. Les photos des contenus permettent de pointer immédiatement les écarts de tri, lorsqu’il y en a.
Par exemple, les éléments de calage utilisés dans les colis de livraison sont souvent sources d’erreur : les papiers se retrouvent fréquemment avec le carton (alors qu’il existe un bac dédié au papier), les plastiques (films à bulles) atterrissent parfois dans les déchets résiduels plutôt que dans les saches réservées aux plastiques. Dans ces cas, les erreurs sont immédiatement rectifiées et les consignes rappelées à l’aide du guide de tri.
La maîtrise des enlèvements et des rotations de bennes
Depuis 2020, Osilub utilise la demande d’enlèvement en ligne des bennes, via l’espace client Veolia. Le responsable de fabrication surveille leur remplissage et déclenche leur rotation. « C’est le service qui génère le plus de déchets. C’est pourquoi il dispose d’un accès à l’espace client Veolia : il peut ainsi anticiper la date d’enlèvement des bennes en fonction de son propre planning. Cela nous permet un contrôle supplémentaire sur les coûts de gestion des déchets en recherchant des rotations optimisées avec des bennes pleines. »
L’enlèvement des déchets dangereux, qui requiert des équipements et des autorisations spécifiques, ne peut pas être déclenché via l’espace client Veolia. C’est la plateforme de valorisation Veolia de Petit-Quevilly qui assure la collecte et la rotation de ces contenants.
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