Étude de cas – Limiter l’impact carbone de sa production est la règle du fabricant des célèbres mouchoirs en papier. Cela passe par le tri et la valorisation maximale des déchets, dans un rayon géographique le plus court possible et dans le respect du principe zéro enfouissement.
La firme américaine fabrique à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) les bobines de ouates de cellulose nécessaires à la fabrication des mouchoirs en boîte Kleenex® (et autres marques distributeurs). En 2020, année marquée par la pandémie du Covid, Kimberly-Clark a produit à Rouen 20 000 tonnes de bobines de ouates et 140 millions de boîtes de mouchoirs en papier, à destination du marché européen.
La règle : zéro enfouissement
L’activité de Kimberly-Clark à Rouen engendre un peu plus de 2 000 tonnes/an de déchets de production non dangereux. L’entreprise porte une attention soutenue à la valorisation de ces déchets.
En étroite relation avec Veolia, ceux-ci sont valorisés, soit en matières premières recyclées, soit en énergie. L’enfouissement de déchets est depuis plusieurs années une interdiction absolue : la marque Kleneex® revendique d’ailleurs fièrement sur son site internet de ne plus envoyer les déchets de fabrication en décharge depuis 2014 !
Les fibres de papier font de l’électricité
Kimberly-Clark est une industrie papetière. Avant d’élaborer les mouchoirs en papier (atelier dit de « converting »), l’entreprise fabrique les bobines de ouate à partir de pâte à papier. L’opération requiert d’importants volumes d’eau de process, traitée dans la station d’épuration interne. Les boues qui en résultent, essentiellement constituées de fibres de papier, sont valorisées en unité de méthanisation. Ainsi, près de la moitié des déchets de production sont transformés d’abord en biogaz puis en électricité.
La ouate non traitée est immédiatement recyclée
Les chutes de ouate issues de l’atelier de « converting » des mouchoirs classiques sont recyclées sur place. Elles sont réinjectées immédiatement dans le processus de fabrication. La matière ne quitte pas l’usine : la boucle de recyclage est immédiate.
En revanche, lorsque la ouate est « lotionnée » (mouchoirs enrichis par exemple à l’Aloe vera), il n’est pas pour l’heure possible de la réutiliser sur site. Elle est conditionnée en balle puis acheminée vers le centre de tri haute performance Veolia de Oissel (Seine-Maritime) à proximité immédiate de l’usine. Les balles sont proposées à d’autres industries papetières.
Les 5 flux, triés à la source, sont pris en charge à trois kilomètres de l’usine
Cela fait plusieurs années que les déchets cartons, papiers, plastiques, bois et ferrailles sont finement triés par les salariés de Kimberly-Clark. Chaque flux dispose de son contenant (bac à roulettes), identifié par couleur et signalétique spécifiques. Le site de 11 hectares compte quatre points de regroupement placés au plus près des lieux de production des déchets. Ces points sont équipés de bennes et de compacteurs à carton et plastique qui sont collectés quotidiennement et transportés au centre de tri haute performance de Oissel.
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