De très hautes exigences pour la valorisation des déchets d’EDF Fessenheim

Ses réacteurs nucléaires sont définitivement arrêtés depuis 2020, cependant EDF maintient sur ce site de Fessenheim une activité liée à la préparation de son démantèlement qui débutera en 2026. Même si elle est synonyme d’une réduction drastique du nombre de personnes présentes sur le site, l’activité de pré-démantèlement génère tout de même des déchets « conventionnels » - c’est à dire ni contaminés ou activés, ni susceptibles de l’être – qu’il convient de valoriser, en suivant pour cela les recommandations nationales définies par la « liste verte » d’EDF. Une mission confiée en gestion déléguée à Veolia.

Dates & chiffres clés 2023 | Centrale nucléaire de Fessenheim en pré - démantèlement

90% de valorisation matière

La gestion des déchets d’EDF répond à des critères très précis. En tout premier lieu, la valorisation matière est privilégiée. Pour ce faire, EDF se donne les moyens d’un tri à la source poussé des 7 flux. Tout se passe sur le centre de regroupement des déchets, déchèterie interne qui accueille les déchets des bureaux et des ateliers, dont l’exploitation est confiée à Veolia.

EDF a établi depuis près d’une dizaine d’années un guide de la gestion des déchets, assorti d’une liste nationale des déchets valorisables. Cette « liste verte » précise pour chaque flux le mode de valorisation recommandé ainsi que l’objectif national de valorisation. « Dès qu’il existe une nouvelle filière pérenne pour le recyclage ou la valorisation, nous l’ajoutons à la liste verte », précise Thomas Mecker, chargé d’affaires Transport, Logistique et Déchets à EDF Fessenheim. Tous les mois, il échange avec ses homologues nationaux sur ces questions de valorisation mais aussi des évolutions réglementaires de la gestion des déchets. Autant dire qu’il constitue un interlocuteur particulièrement averti et exigeant pour l’équipe Veolia, régulièrement challengée sur la recherche de nouvelles filières !

100% de valorisation énergétique pour les déchets résiduels

Concernant ses déchets résiduels, EDF exige une valorisation énergétique en installation de classe R1, c’est-à-dire dans une unité capable d’utiliser l’énergie produite par l’incinération de ses déchets sous forme de chaleur (réseau de chauffage urbain), d’électricité ou les deux, en cogénération, avec un niveau optimum de rendement énergétique. 
En parallèle, et dans une ambition partagée de décarbonation maximale de la gestion des déchets, toutes les bonnes pratiques de réduction de l’empreinte carbone sont mises en place : compacteur de bouteilles en plastique participant à l’optimisation du transport avec des balles de plastique plus denses, acquisition par Veolia d’un véhicule électrique (surnommé « la pile » !) destinée aux déplacements intra site des deux agents… L’ergonomie est également un axe partagé d’amélioration constante : depuis l’arrivée du charriot élévateur équipé d’un rotateur, les bacs remplis d’archives papier sont plus facile à vider dans la benne !

Le choix de la gestion déléguée

Depuis 2013, Veolia assure l’exploitation du centre de regroupement des déchets ainsi que le traitement en valorisation ou recyclage des déchets conventionnels et des déchets dangereux. Deux personnes de Veolia travaillent à temps plein sur le site d’EDF à Fessenheim. A noter que, encouragé par EDF, Veolia a converti en 2023 le contrat d’insertion de l’un de ces agents en embauche en CDI. « C’est super ! Cet agent a su faire ses preuves et il remplace aujourd’hui au pied levé le gestionnaire de la déchèterie. Quand on a un agent formé et mobilisé, on préfère le garder », souligne Thomas Mecker.
Avec la montée en charge de la préparation de démantèlement, le responsable des déchets attend de Veolia une prise en charge étendue incluant les contrôles radiologiques des déchets - garantissant l’absence de radioactivité - ainsi que la gestion des bordeaux de suivi des déchets (BSD) via Ovide, l’outil de gestion interne EDF. 
« Dans le cadre du pré-démantèlement, je sollicite également Veolia pour des solutions ponctuelles de recyclage, en plus des flux classiques. Par exemple pour des huiles minérales, du verre, les déchets verts, des traverses de chemin de fer … Et Veolia répond à toutes nos sollicitations avec une réactivité assez forte. » ajoute Thomas Mecker.