L’Hôpital privé Dijon Bourgogne a commencé sa réduction des déchets en divisant par trois le volume de ses DASRI

Depuis 2017, Veolia accompagne l’Hôpital privé Dijon Bourgogne dans la collecte et le traitement de ses déchets d’activité de soins et dans la recherche de nouvelles filières de valorisation, avec l’objectif de tendre vers le zéro déchet résiduel.
Veolia accompagne l’hôpital privé Dijon Bourgogne – Ramsay Santé dans sa démarche de réduction des déchets © Stéphane Urbano

L’hôpital privé Dijon Bourgogne (HPDB) – Ramsay Santé a investi en 2017 un bâtiment neuf de 20 000 m3 répondant à tous les critères de qualité des soins, mais également de haute qualité environnementale (HQE). Un signe de son engagement dans la transition écologique. Et en effet, dès la conception de ce nouvel hôpital, la gestion des déchets a été prise en compte, soulignant la volonté des équipes de faire évoluer leur approche en intégrant le réemploi, la réduction, le tri et la valorisation des déchets.

Chiffres clés | Hôpital privé Dijon Bourgogne - Ramsay Santé

288
lits et places

21
 salles d'opération

26 725  
passages aux urgences

41 116  
passages au bloc opératoire

-- Données 2023 --

Le tri des DASRI, premier levier d’augmentation du taux de valorisation

Pharmacien spécialiste en prévention du risque infectieux, le docteur Romain Pimpie a été missionné de la gestion des déchets. Avant même l’installation dans les nouveaux bâtiments, il fait de la réduction des déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI) son cheval de bataille. Avec succès, puisque ceux-ci sont passés de plus de trois kilos en moyenne par patient en 2015, à moins de 500 gr en 2023.

Chiffres clés | Réduction des DASRI à l'hôpital privé Dijon Bourgogne - Ramsay Santé

2015
3,2 kg/patient

2017
1,6 kg/patient

2019
1,1 kg/patient

2021
1,17 kg/patient

2023
0,44 kg/patient

Trier plus finement les DASRI en évaluant le risque de transmission pathogène 

Comment s’y prend l’hôpital privé Dijon Bourgogne ? A la faveur d’une démarche d’évaluation du risque infectieux réel des déchets d’activité de soins, reposant sur leur définition modifiée par décret en 2016 (art. R1335-1 du code de la santé publique, modifié par décret n°2016-1590 du 24 novembre 2016 - art. 1), l’hôpital a initié un nouveau protocole de tri

En clair, pour qu’il y ait classement en DASRI, il faut la présence d’un micro-organisme pathogène, combinée à la possibilité de transmission. Il revient à chaque professionnel de santé d’évaluer ce risque de transmission pathogène lors du tri des déchets. Cela amène à distinguer les produits, les matériels et les dispositifs présentant un risque négligeable, lesquels sont alors séparés des DASRI pour être recyclés ou valorisés

De même, la notion de risque psycho-émotionnel est obsolète, autorisant par exemple la présence de seringues (sans leur aiguille) dans les déchets d’activité de soins. Le matériel perforant (piquant, coupant, tranchant) continue cependant à être placé dans des boîtes rigides et traité d’office en DASRI.

La plus belle des satisfactions réside dans la dynamique qui a émergé au sein du personnel, à tous les niveaux : les équipes sont très engagées en matière de tri des déchets. Les remontées de terrain se multiplient pour proposer de nouvelles valorisations de matières.
Romain Pimpie
Pharmacien spécialiste en prévention du risque infectieux – Hôpital Privé Dijon Bourgogne – Ramsay Santé (21)

Au bloc opératoire aussi, on multiplie les flux de déchets valorisables

L’hôpital privé Dijon Bourgogne entreprend la valorisation des matières – dont certains précieuses - aussi en salle d’opération

S’inspirant des recommandations du CERES (collectif écoresponsabilité en santé), le docteur Pimpie explore les déchets des blocs opératoires pour en extraire les flux valorisables, même s’ils sont mineurs. La démarche de caractérisation se révèle particulièrement porteuse avec la mise en évidence de plusieurs matières, pour certaines précieuses :

l’aluminium des opercules protégeant les fils de suture, 
les plastiques rigides des bidons stériles,
le platine contenu dans certaines sondes, 
les câblages et fiches concentrées en cuivre
ou encore le lithium présent dans les batteries des pacemakers et les sondes cardiaques, intégralement recyclé par RecycleISO.

Certains de ces déchets ont, en effet, nécessité de nouveaux partenaires aux traitements innovants.

Quand la RSE et la gestion des déchets se rejoignent

La référente RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise) de l’hôpital participe aussi pleinement à l’émergence des nouveaux flux de déchets à recycler et valoriser, en commençant par les plus « classiques », c’est-à-dire les cartons, les plastiques, les films étirables et le verre.

Les principaux déchets valorisés | Hôpital privé Dijon Bourgogne - Ramsay Santé

Papier/Carton
54 tonnes

Biodéchets
3,4 tonnes

Plastiques 
2,2 tonnes

Matières dangereuses
1,7 tonne

DEEE
0,6 tonne

-- Données 2024 --

Quelques solutions de valorisation restent encore à trouver, comme autant d’axes de progression menés avec l’appui des experts de Veolia : les plastiques souples provenant des poches de médicaments, les bidons composés de différents types de plastiques

Mener de front la lutte contre le gaspillage alimentaire et la collecte des biodéchets

Fin 2017, chaque plateau-repas de patient engendrait en moyenne 450 grammes de biodéchets. Aujourd’hui, 40 grammes à peine ! Une baisse drastique rendue possible grâce à la lutte contre le gaspillage alimentaire. D’une part, la distribution des plateaux tardifs a été revue. D’autre part, le prestataire de restauration collective, qui a retravaillé ses cartes, assure de plus le tri des plateaux-repas en retour de service

Après avoir également optimisé le tri des biodéchets issus du service de restauration réservé au personnel, l’hôpital s’attaque à la valorisation des déchets organiques issus des repas apportés par les personnels. Des micro-flux qui nécessiteraient d’être conservés au frais en attendant la collecte…

Réussir à créer la dynamique interne favorable au tri des déchets

L’implication du personnel est naturellement très importante ! En complément des sensibilisations, affiches et guides de tri fournis par Veolia, les équipes sont encouragées à d’abord se concentrer sur les déchets les plus faciles à identifier et à trier : « Au début, nous devions motiver les personnels, trouver les mots adaptés en faisant notamment un parallèle avec l’importance du tri à la maison. À présent, nous sommes régulièrement sollicités par des personnes du terrain qui proposent de mettre en place des nouvelles filières de valorisation ».

Tendre vers le zéro déchet résiduel et le reprocessing (le réemploi)

« Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas » rappelle Romain Pimpie qui engage l’Hôpital privé Dijon Bourgogne dans une démarche soutenue de réduction de ses déchets résiduels. L’une des pistes réside dans l’optimisation de soins qui généreraient le moins de déchets possible. Le reprocessing testé au niveau national pourrait en constituer une composante en permettant la réutilisation sûre de dispositifs médicaux – initialement prévus pour un unique usage – après stérilisation, tests et reconditionnement selon un cadre strict.

Engagé dans une démarche RSE, l’Hôpital privé Dijon Bourgogne est un client très attentif à la gestion de ses déchets. Avant même la réglementation « sept flux », les équipes triaient à la source et l’hôpital valorisait déjà bien plus ! L’objectif, désormais, est de tendre vers le zéro déchet résiduel.
Maxime Lanoe
Chargé d’affaires – Agence VALBARA à Longvic (21) – Veolia Recyclage & Valorisation des Déchets

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